Schrödinger

Schrödinger, c'est plusieurs choses ; on a tout d'abord Monsieur Erwin Schrödinger, scientifique connu pour ses travaux sur les particules d'onde, mais surtout (et uniquement pour ma part d'inculture) pour le paradoxe qu'il a énoncé : le Chat de Schrödinger.

Placez un chat dans une boîte hermétique ; il est impossible, de l'extérieur de cette boîte, de voir le chat et donc de connaître son état. Il est soit mort, soit vivant et le seul moyen de savoir est d'ouvrir la boîte.

On rajoute maintenant un détonateur à uranium ; la particularité de ce détonateur est qu'il peut se déclencher n'importe quand. L'observateur ne le sait bien évidemment pas. Si on ouvre la boîte, le détonateur se déclenche et le chat meurt.

Si on imbrique toutes ces informations, on ne peut pas savoir quand le chat meurt car on ne peut pas regarder dans la boîte ; on ne peut pas non plus savoir s'il est vivant car si on ouvre la boîte le chat meurt quoiqu'il en soit ; de ces axiomes, Erwin Schrödinger enseigne que le chat admet, comme une particule d'onde, deux états : il est à la fois mort et vivant.

Mais ma nouvelle parle également d'autre chose ; tout comme la La Grotte aux Rêves Bleus, elle s'inspire d'un tableau abstrait que j'ai pu admiré. J'y ai trouvé un visage torturé, barré de trois griffures écartées comme celles d'un animal : Schrödinger est né dans mon esprit, enfermé dans un hôpital par des enfants cupides et s'enfermant de lui-même dans une boîte de cauchemar l'empêchant de voir la réalité.

En tant qu'étudiante en médecine, je suis touchée de près par les maladies dans toutes leurs formes.

On a tout d'abord la maladie mentale dans laquelle mon personnage se réfugie pour échapper à la réalité de sa vie. J'en ai déjà parlé plus haut.

Et puis on a le tétanos, "la ligne rouge qui monte sur mon bras". Pourquoi le tétanos ?

Parce que le tétanos est dû à une bactérie, le bacille de Koch, [EDIT : ce bacille est celui responsable de la tuberculose ! Je l'ai confondu avec Clostridium tetani] qu'on peut attraper via une coupure non désinfectée : les exemples les plus courants sont la coupure pendant le jardinage, sur des outils rouillés, une égratignure sur une épine de rosier ou, comme dans mon texte, après une griffure de chat.

~Bezuth